Le collège du Val d'Authie se mobilise
Nord-Pas-de-Calais
Député
BLAIRY Emmanuel
Nous sommes très enthousiastes à l'idée de participer au Parlement des enfants, une opération qui nous permet de découvrir le rôle des députés et de proposer une loi sur un sujet qui nous concerne. Nous sommes tous des sportives et des sportifs, qui pratiquons différentes disciplines, comme le football, le tennis, le judo, la danse ou le basket. Nous aimons le sport, qui nous apporte du plaisir, de la confiance et une bonne santé.
Mais nous savons aussi que le sport n'est pas toujours un lieu d'égalité et de respect, et qu'il peut être le théâtre de violences, d'humiliations ou de discriminations, surtout envers les filles et les femmes. Notre travail a commencé dès le mois d'octobre, avec un cours d'EMC sur le fonctionnement de l'Assemblée nationale et de ses liens avec le Sénat. Nous avons appris que l'Assemblée nationale est composée de 577 députés, élus au suffrage universel direct, qui représentent le peuple français. Nous avons appris que les députés ont pour mission de voter les lois, de contrôler l'action du gouvernement et d'évaluer les politiques publiques.
Nous avons appris que les députés travaillent en commissions, en séances publiques et en groupes politiques. Nous avons appris que les députés peuvent proposer des lois, appelées propositions de loi, qui doivent être examinées et votées par les deux chambres du Parlement, l'Assemblée nationale et le Sénat, avant d'être promulguées par le Président de la République. Ensuite, nous avons mené des débats et des réflexions sur la place des femmes dans le sport, qui nous ont permis de constater les inégalités et les stéréotypes qui existent encore dans ce domaine.
Nous avons remarqué que les femmes sont moins nombreuses, moins médiatisées, moins rémunérées et moins reconnues que les hommes dans le sport. Nous avons remarqué que les femmes sont souvent victimes de préjugés, de moqueries, de harcèlement ou d'agressions dans le sport. Nous avons remarqué que les femmes sont souvent cantonnées à des sports considérés comme "féminins", comme la gymnastique, le patinage ou la natation synchronisée, et qu'elles sont jugées sur leur apparence plutôt que sur leurs performances.
Nous avons donc décidé de porter notre projet de loi sur cette thématique des violences sexistes et sexuelles dans le sport, qui touchent surtout les femmes, mais aussi certains hommes. Nous avons été sensibilisés à ce sujet par l'intervention de l'association Colosse aux pieds d'argile, qui nous a fait part du témoignage de Sébastien Boueilh, ancien rugbyman, qui a été abusé sexuellement pendant son enfance. Nous avons appris que les violences sexistes et sexuelles sont des actes très graves, qui font du mal aux personnes qui les subissent, et qui sont punis par la loi. Nous avons appris qu'il faut en parler, et qu'il existe des moyens de se protéger et de se faire aider. Nous sommes fiers de notre projet de loi, que nous avons rédigé avec l'aide de notre professeur d’histoire-géographie-EMC, M. Faucourt.